VISITE DU MUSEE ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE DE L’ALTA ROCCA par Maria RICHARD
C’est sous un ciel gris et bas le 7 décembre dernier que, frileusement, une vingtaine de personnes se réfugient dans le car (conduit de main de maître par Philippe). Le départ est prévu à huit heures, direction l’Alta Rocca (60 sites fouillés et plus de 200 prospectés) pour y découvrir le Musée de Levie qui présente les vestiges retrouvés.
Levie : un territoire, un patrimoine, une histoire se rejoignent dans le musée, reflet de 10 000 ans d’occupation humaine. Les collections exposées illustrent l’histoire et la vie quotidienne des populations de l’Alta Rocca depuis le huitième millénaire avant notre ère jusqu’au Moyen Age. Situé au cœur de village, le Musée Départemental, ultra moderne, est consacré à la préhistoire. La visite est richement commentée par Angèle que nous remercions. Parmi les curiosités de l’exposition permanente se trouve le squelette de « la dame de Bonifacio » (6570 avant J.C) découvert à Sennola, unique vestige humain de la préhistoire, en parfait état de conservation. Fortement handicapée, sa dépouille mortelle fût enduite d’une substance ocre et recouverte de sable. Il n’y avait aucun objet à ses côtés, ni offrandes, ni parures. Elle a été trouvée dans l’une des plus belles stratigraphies de la méditerranée, d’une hauteur de plus de six mètres sur dix-huit niveaux. Une autre curiosité est le squelette du lapin-rat, une espèce animale aujourd’hui disparue.
Une importante collection de pierres, granit, diorite servant à fabriquer des outils, des armes (flèches), de la vaisselle, des parures (parfois en bronze comme la fibule), témoignent de l’intense activité de la région. Ce n’est qu’à partir de 4500 avant J.C que l’élevage et l’agriculture font leur apparition. Il faudra attendre aux alentours de 3500 avant J.C pour que les sépultures apparaissent (coffres, dolmens…) ainsi que les premiers objets en cuivre façonnés. C’est le temps des Korsi.
A l’âge de fer, les paysans de l’intérieur de l’île tissent la laine et confectionnent des ouvrages en fibre végétale. Selon la tradition orale le pape Sixte Quint (Felice Peretti) aurait porté le nom d’une de ces illustres familles.
Après avoir nourri l’esprit, le temps était venu de nourrir le corps. Le repas s’est déroulé à La Madunina et nous remercions Mr Tramoni de nous avoir régalés de plats traditionnels. Une fois de plus la Maison des Aînés nous a offert une bien belle journée, sans oublier Evelyne, toujours fidèle au poste pour nous accompagner.
